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02-05-2024
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Sermon du Vendredi-Sermon (1104) : S1-Pourquoi la célébration du Mawlid du Prophète ? S2-Les raisons de la présence d’une moralité exceptionnelle chez le prophète, paix et bénédictions sur
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

Le Prêche 1 :

La relation entre le Dieu est ses créateurs fondent sur L’amour :

  Nous poursuivons le thème consacré à la célébration du mawlid (date anniversaire de la naissance) de la meilleure des créatures. Pour ce faire, nous avons besoin d’un préambule. Dieu Tout Puissant, de par une sagesse supérieure, a voulu que ses relations avec ses créatures humaines soient fondées sur l’amour, et pas sur la contrainte.   C’est pourquoi Il dit dans l’extrait ci-après :

« Pas de contrainte en… »

(Coran, sourate 2, la génisse, extrait du verset 256).

  Ainsi, Dieu Tout Puissant a voulu que Sa créature humaine lui vienne, suite à un choix, et que sa croyance en Lui soit basée sur l’amour, que sa réaction à Son appel soit une initiative et non une contrainte ; et ce qui vient appuyer l’idée que Dieu Tout Puissant ne veut pas de contrainte en religion est ce qu’il dit ci-après :

« … un peuple qu’Il aime et qui L’aime »

(Coran, sourate 5, la table servie, extrait du verset 54).

  En effet, Dieu veut d’un peuple qu’Il aime et qui L’aime ; et du moment que Son amour a précédé le leur (comme mentionné dans le verset en question, ce qui lui confère la primauté, ainsi, le but consiste à faire en sorte de se montrer digne d’être aimé), le mérite n’est pas de prétendre L’aimer, ce qui est très facile à dire, comme le soulignent les vers suivants…

« Tout le monde prétend être lié à Layla,
Mais Layla dément cela »

  Ce genre de personnes qui prétendent aimer leur Créateur … et n’ont pas été éprouvés. Le vrai mérite consiste à être aimé de Dieu Tout Puissant, sauf que cet amour de la part du Créateur nécessite une preuve que l’individu aime vraiment son Créateur. Dieu Tout Puissant en dit ci-après :

« Dis : ‘si vous aimez vraiment Dieu, suivez-moi ; Dieu vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Dieu est Pardonneur et Miséricordieux.’ »

(Coran, sourate 3, la famille d’Imrane, verset 31).

  Par contre, ceux qui prétendent aimer Dieu Tout Puissant, quelle est la réponse de Dieu à leur intention ? Ceux qui ont prétendu être les enfants de Dieu et Ses préférés ; Dieu Tout Puissant leur répond ainsi :

« Dis ‘Pourquoi donc vous châtie-t-il pour vos péchés ?’ En fait, vous êtes des êtres humains d’entre ceux qu’Il a créés. »

(Coran, sourate 5, la table servie, extrait du verset 18).

  Ordonner le bien et interdire le mal est la raison de la prééminence de cette communauté :
  La réalité la plus amère est mille fois préférable à l’illusion endormeuse, mais apaisante.

  Lorsque les musulmans se prévalent d’être la communauté aux deux révélations, celle qui a reçu le seigneur des prophètes, la communauté élue, celle que Dieu a préférée aux autres nations, et celle que Dieu Tout Puissant a qualifiée en ces termes :

« Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes… »

(Coran, sourate 3, la famille de Imrane, extrait du verset 110).

  Alors, la réaction divine est toute prête :

« Dis ‘Pourquoi donc vous châtie-t-il pour vos péchés ?’ En fait, vous êtes des êtres humains d’entre ceux qu’Il a créés. »

(Coran, sourate 5, la table servie, extrait du verset 18).

Si nous ne justifions pas la raison de notre préférence :

« Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes ; vous ordonnez le convenable et interdisez le blâmable, et croyez en Dieu… »

(Coran, sourate 3, la famille de Imrane, extrait du verset 110).

  C’est pour cette raison que parmi ce dont Dieu a révélé à son prophète concernant les signes de la fin des temps, se trouve cette tradition orale de l’Envoyé de Dieu, paix et bénédictions sur lui :

« ‘Que deviendrez-vous si vous n’ordonnez plus le convenable et n’interdisez plus le blâmable ?’ On lui répondit : ‘Cela est-il concevable, O Envoyé de Dieu ?’ Il répondit : ‘Il y aura de plus grave que cela !’ Ils s’enquirent : ‘Qu’est-ce qui peut être plus grave que cela, O Envoyé de Dieu ? Il répondit : ‘Que deviendrez-vous si vous ordonnez le blâmable et interdisez le convenable ?’ Ils demandèrent : ‘Est-ce possible, O Envoyé de Dieu ?’ Il répondit : ‘Il y aura encore pire que cela !’ Ils s’étonnèrent : ‘ Et qu’est-ce qui peut être pire que cela ; O Envoyé de Dieu ?’ Il répondit : ‘Que deviendrez-vous lorsque le convenable deviendra blâmable, et le blâmable deviendra convenable ? »

(Tradition orale tirée du mousnad de Ibn-Abi-Addounia et Abou-Ya’la-Al-Moussili, d’après Abou-Oumama, d’une source jugée faible).

  C’est ainsi que le croyant qui dépense son argent dans le sentier de Dieu est désormais taxé de malade mental, et celui qui fréquente assidument les manifestations scientifiques est apostrophé comme quelqu’un qui y perd son temps. On assiste ainsi à une vraie inversion de l’échelle des valeurs.

Dieu ne tourmentera point les croyants tant que les actes de Prophète sont appliqués :

  Il faut d’abord bien comprendre que le simple fait pour les musulmans de déclarer « nous sommes la meilleure communauté », Dieu leur rétorque comme Il l’a fait pour d’autres qu’eux :

« Dis ‘Pourquoi donc vous châtie-t-il pour vos péchés ?’ En fait, vous êtes des êtres humains d’entre ceux qu’Il a créés. »

(Coran, sourate 5, la table servie, extrait du verset 18).

  De ce verset sans équivoque, l’imam Achafi’i, Dieu ait son âme, déduit que le Créateur ne tourmentera pas Ses préférés. Dis : « pourquoi donc Dieu vous châtie-t-Il pour vos péchés si vous êtes sincères dans votre amour pour Lui ? » C’est évidemment impossible, et mille fois impossible que Je vous tourmente ! C’est pourquoi Dieu Tout Puissant appuie ce verset avec Ses paroles relatives au sujet de notre relation vis-à-vis des préceptes de notre prophète, paix et bénédictions sur lui :

« Dieu n’est point Tel qu’Il les châtie alors que tu es parmi eux… »

(Coran, sourate 8, le butin, extrait du verset 33).

  Si la sunna (les paroles et les actes de la vie du prophète, paix et bénédictions sur lui) est appliquée par les musulmans dans leur vie privée, dans la recherche de la subsistance, dans les dépenses, dans leur sédentarité, dans leurs déplacements, dans leurs relations et dans leurs célébrations festives, le verset assure :

« Dieu n’est point Tel qu’Il les châtie alors que tu es parmi eux… »

(Coran, sourate 8, le butin, extrait du verset 33).

La connaissance des aspects comportementaux du prophète, est un devoir :

  Après cette introduction, une vérité première s’impose au sujet du mawlid (célébration de la date anniversaire de la naissance du prophète, paix et bénédictions sur lui) : sa sunna orale en ses paroles, et sa sunna comportementale en ses actes et ses décisions, constituent un devoir essentiel pour tout musulman. Pourquoi un musulman accomplit-il la prière ? Parce que c’est un devoir essentiel, bien sûr ! Si on apporte à ce musulman la preuve irréfutable que la connaissance de la ‘sunna’ du prophète, paix et bénédictions sur lui, est un devoir essentiel pour tout musulman, quel sera sa réaction ? Considérons ce qui suit : pourquoi le musulman effectue-t-il ses ablutions ? Tout simplement pour la performance de la prière, ce devoir religieux qui n’acquiert sa validité qu’après la performance des ablutions rituelles.

  Ainsi, ce qui ne peut valider un devoir qu’avec une performance ne peut être que devoir lui-même ; et ce qui ne peut qualifier un devoir de complet qu’avec sa performance ne peut être que devoir lui-même ; et ce qui ne peut compléter la sunna que ce qui est sunna, on est en présence d’une règle fondamentale ; et ainsi, Dieu Tout Puissant s’adresse aux musulmans en ces termes :

« Prenez ce que le messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en punition.! »

(Coran, sourate 59, l’exode, extrait du verset 7).

  Quand est-ce qu’une pareille injonction peut-elle être appliquée ? Elle ne sera appliquée que dans une seule situation: lorsque le musulman saura ce que le messager a ‘donné’ et ce qu’il a ‘interdit’. Ainsi, l’application de ce verset sans équivoque confirme la possibilité d’imiter le prophète, paix et bénédictions sur lui, à la condition de connaître sa sunna. En vertu de la règle de base qui veut que l’élément dont un devoir ne peut être considéré comme complet qu’avec son adjonction est lui-même un devoir, et que l’élément dont une obligation ne peut être considérée comme complète qu’avec son adjonction est lui-même une obligation, et que l’élément dont la sunna ne peut être considérée comme complète qu’avec son adjonction est lui-même une sunna, il est par conséquent impératif de prendre connaissance des paroles tirées de la ‘sunna’ du prophète, lorsque Dieu Tout Puissant s’exprime sur le sujet dans le verset suivant :

« En effet, vous avez en le Messager de Dieu un excellent modèle (à suivre), pour quiconque espère en Dieu et au Jour Dernier, et invoque fréquemment Dieu. »

(Coran, sourate 33, les coalisés, verset 21).

  Mais comment ce prophète peut-il être un modèle si on ne connaît pas l’aspect comportemental de sa vie, ses relations familiales avec ses épouses et ses enfants, avec ses voisins, avec ses compagnons et ses amis, dans sa sédentarité et dans ses déplacements, en temps de paix, en temps de guerre, en période de voyage, dans sa pauvreté et dans les moments d’opulence ? C’est pour cela que la vie du prophète dans tous ses aspects se révèle être un devoir essentiel pour tout musulman, pour la simple raison que le modèle qu’il doit constituer ne peut se concrétiser que si on connaît parfaitement le film de sa vie dans tous ses aspects pratiques.

En ‘mawlid’, il est impératif de considérer les réalités suivantes :

1 - Le premier danger consiste à faire de ce ‘mawlid’ un événement folklorique :

  La réalité première dans la commémoration de ce ‘mawlid’ est que les célébrations diverses, les chants religieux, les invitations, ne servent à rien ; par contre, ce qui peut s’avérer grandement bénéfique est le fait de s’inspirer directement de la ‘sunna’ du prophète, paix et bénédictions sur lui. Que les célébrations deviennent de simples aspects des traditions et coutumes, une simple manifestation du folklore, ne sert ni ne nuit à quiconque. Qu’un groupe vienne chanter les louanges du prophète et ne fait que les chanter, qu’il se contente de ressasser des discours et qu’on entreprenne d’inviter des gens pour marquer l’événement, ne sert strictement à rien et ne change rien. Nos foyers demeurent des foyers qui n’ont rien de musulman, Les sorties et le va-et-vient de nos filles et de nos épouses n’a rien de musulman. La source de nos moyens d’existence n’a rien de musulman. Nos moments de loisirs n’ont rien de musulman. Et le plus grave dans tout ça est que la commémoration du ‘mawlid’ du prophète, paix et bénédictions sur lui, par sa ‘prétendue’ communauté, devient un simple événement folklorique, une simple affaire d’étalage de reflexes traditionnels qui n’ont rien à voir avec l’excellente philosophie de la vie prônée par le sceau des prophètes.

2-Le prophète, est infaillible, en tant qu’individu :

  La deuxième réalité qu’il ne faut pas perdre de vue, est que Dieu Tout Puissant ne nous a demandé de prendre modèle sur son envoyé, paix et bénédictions sur lui, et ce, dans tous les aspects comportementaux de sa vie, que parce qu’il la prémuni contre toute faute ou erreur dans ses paroles, dans ses actes et ses décisions (i.e le fait qu’il ne remet pas en cause une parole, un acte ou un comportement d’autrui). C’est ainsi que Dieu Tout Puissant nous a rassurés en ce qui concerne son prophète en le présentant dans les versets suivants :

« Et il ne prononce rien sous l’effet de la passion ; ce n’est en fait qu’une révélation inspirée.»

(Coran, sourate 53, l’étoile, versets 3 & 4).

  Il faut savoir que tout ce qui émane du prophète comme directives et autres paroles ne sont nullement le fruit de sa culture, de son expérience, de sa réflexion personnelle ou de données propres à son époque, parce que Dieu Tout Puissant en a fait un analphabète dont l’analphabétisme est l’insigne d’honneur qui le caractérise, fait intentionnel de la sagesse divine qui a voulu que l’intellect de son prophète ne soit pas encombré par une quelconque culture terrestre, et que Dieu a spécialement préparé pour recevoir la révélation céleste. Si jamais cet intellect contenait en même temps la révélation et un autre contenu d’essence culturelle, à chaque fois qu’il aurait prononcé une parole, il aurait été questionné si elle lui était personnelle ou bien une révélation. Dieu Tout Puissant nous a rassurés avec ces versets :

« Et il ne prononce rien sous l’effet de la passion ; ce n’est en fait qu’une révélation inspirée.»

(Coran, sourate 53, l’étoile, versets 3 & 4).

  C’est pourquoi on qualifie l’analphabétisme du prophète, paix et bénédictions sur lui, d’insigne d’honneur sur sa personne, alors que l’analphabétisme de n’importe quel autre individu est considéré comme une tare, une trace de honte. De là, on déduit cette réalité que le prophète, paix et bénédictions sur lui, est infaillible en tant qu’individu, et sa communauté infaillible dans son ensemble, comme souligné ci-après :

« Ma communauté ne tolère pas le tort. »

(Recueilli par Ibn-Madja, d’après Anas Ibn-Malek).

  Ainsi, la communauté du prophète, paix et bénédictions sur lui, est infaillible en tant que corps social, et lui, l’est en tant qu’individu.

3 – Obéir au prophète, c’est obéir à Dieu Tout Puissant :

  La troisième vérité, en cette occasion de la célébration du ‘mawlid’, est que, obéir au prophète, paix et bénédictions sur lui, c’est obéir à Dieu Tout Puissant. C’est la signification du verset suivant :

« Quiconque obéit au Messager, obéit certainement à Dieu. Et quiconque tourne le dos… Nous ne t’avons pas envoyé à eux comme gardien. »

(Coran, sourate 4, les femmes, verset 80).

  Et dans le verset suivant :

« Alors que Dieu et Son Messager est plus en droit qu’ils le satisfassent. »

(Coran, sourate 9, le repentir, extrait du verset 62).

  L’utilisation du pronom personnel au singulier au lieu du pluriel, plus indiqué ici, est intentionnelle, car satisfaire le prophète, paix et bénédictions sur lui, c’est satisfaire Dieu Tout Puissant, et vice versa. De même dans ce troisième verset…

« Mais s’ils ne te suivent pas, sache alors que c’est seulement leurs passions qu’ils suivent.»

(Coran, sourate 28, le récit, extrait du verset 50).

  La signification est très claire: l’individu est confronté à un choix : soit il obéit au prophète, paix et bénédictions sur lui, soit il cède à ses passions. C’est ce que souligne l’extrait suivant :

« …Et qui est plus égaré que celui qui suit ses passions sans une guidance de Dieu ?... »

(Coran, sourate 28, le récit, extrait du verset 50).

4 - Le coeur du croyant s’emplit de foi en prenant connaissance de la sunna du prophète :

  La quatrième vérité est que lorsque, dans nos lectures, on prend connaissance des aspects de la vie du prophète, paix et bénédictions sur lui, ou bien lorsqu’on en entend décrire ses paroles, ses actes et ses décisions, le coeur déborde de foi, et la preuve en est ce que Dieu Tout Puissant dit ci-après :

« Et tout ce que Nous te racontons des récits des Messagers, c’est pour en raffermir ton coeur… »

(Coran, sourate 11, extrait du verset 120).

  Si le coeur du ‘meilleur des êtres de la création’ et le ‘bien-aimé de Dieu’ se raffermit en écoutant le récit d’un prophète de ceux qui jouissaient d’un moindre mérite par rapport à lui, le coeur des croyants est plus à même de se remplir de foi en écoutant parler de la vie du ‘meilleur d’entre les prophètes’.

5 – Le croyant ne doit pas se réjouir dans la vie d’ici bas :

  La cinquième vérité se résume à cet énoncé: « Dis-moi ce qui te contente ; je te dirais qui tu es ! » C’est ainsi que Dieu Tout Puissant dit en évoquant Coré :

« En vérité, Coré était du peuple de Moïse, mais il était empli de violence envers eux. Nous lui avions donné des trésors dont les clefs pesaient lourd à toute une bande de gens forts. Son peuple lui dit : ‘ne te réjouis point, car Dieu n’aime pas les arrogants. »

(Coran, sourate 28, le récit, verset 76).

  Ne te réjouis-pas de la vie terrestre, car Dieu n’aime pas les arrogants. Se réjouir dans cette vie limite l’horizon, parce que :

« Ce monde est la demeure de l’adversité et non celle de la sérénité ; une demeure d’affliction et non celle de réjouissance. Celui qui connaît réellement ce monde ne se réjouit pas dans l’aisance et ne se chagrine pas dans le malheur. Dieu Tout Puissant en a fait un lieu d’épreuves et a fait de l’au-delà un lieu de séjour. Il a fait des épreuves de la vie une raison pour la récompense de l’au-delà ; et Il a fait de la récompense de l’au-delà une contrepartie des épreuves de ce monde. Dieu Tout Puissant prend pour donner et éprouve pour récompenser. »

(Tiré du Kenz-Al-‘Oummal, d’après Ibn-Omar).

Le noble prophète est une miséricorde accordée et une grâce offerte :

  Il ne faut donc pas se réjouir dans ce monde parce que Dieu Tout Puissant n’aime pas les arrogants, car leurs visions sont très limitées et c’est vraiment stupide de se montrer arrogant dans cette vie, tout simplement parce que l’individu peut être comparé à une période de temps ; et chaque jour qui passe constitue une partie de la vie qui s’en va. Mais alors, qu’est ce qui vaut la peine qu’on se réjouisse ? Dieu Tout Puissant nous en donne un aperçu :

« Dis : ‘Ceci provient’ de la grâce de Dieu et de Sa miséricorde ; voilà de quoi ils devraient se réjouir… »

(Coran, sourate 10, Jonas, extrait du verset 58).

  Ainsi, il est légitime de se réjouir si on comprend le Livre de Dieu. On peut se réjouir si on se maintient dans la voie préconisée par le commandement divin. On peut se réjouir lorsqu’on a réalisé le type de foyer musulman. On peut se réjouir si ses moyens de subsistance sont licites. On peut et on doit se réjouir si on aime vraiment le meilleur des prophètes.

« Dis : ‘Ceci provient’ de la grâce de Dieu et de Sa miséricorde ; voilà de quoi ils devraient se réjouir… »

(Coran, sourate 10, Jonas, extrait du verset 58).

  Si Dieu Tout Puissant dit :

« Et Nous ne t’avons envoyé qu’en tant que miséricorde pour l’univers. »

(Coran, sourate 21, les prophètes, verset 107).

  En vérité, le prophète, paix et bénédictions sur lui, est une miséricorde accordée et une grâce offerte ; par conséquent, si on se réjouit pour l’amour qu’on ressent pour lui ; si on se réjouit parce qu’on applique les préceptes de sa vie ; si on se réjouit parce qu’on suit sa doctrine, c’est réellement la forme de réjouissance que Dieu veut nous voir afficher.

La vie du noble prophète est une doctrine impressionnante pour les générations :

  Si on s’intéresse à l’histoire de l’humanité dans son ensemble, à travers ses pionniers, ses savants, ses élites et ses dirigeants, on ne trouve nulle part une figure dont les aspects de la vie nous soient parvenus dans leur ensemble, dans les détails, et avec une si grande précision que ceux de notre prophète, paix et bénédictions sur lui, le messager du Seigneur de l’univers et Sa miséricorde accordée à l’humanité dans son ensemble. On se rend compte que chaque parole qu’il a prononcée, chaque pas qu’il a fait, chaque sourire qui a illuminé son visage, chaque larme qui a accompagné ses sanglots, chaque souffle qui a soulevé sa poitrine, chaque démarche accomplie en vue d’exécuter Ses ordres, tous les aspects de sa vie, même le plus intimes, y compris les secrets concernant son foyer et sa famille ; tout ce recueil nous a été rapporté en termes grandioses, certifiés par ce que l’histoire a connu de plus véridique comme moyens et comme preuves. Ce patrimoine est si dense que même si le prophète a quitté ce monde depuis plus de mille quatre cents ans, lorsqu’on prend connaissance de son histoire et de sa vie, on n’a pas l’impression de lire sur lui, on a plutôt l’impression de l’écouter parler, de le voir évoluer, on a même l’impression de vivre le film de sa vie, paix et bénédictions sur lui.

Quelques qualités du prophète, paix et bénédictions sur lui :

1 – Sa miséricorde concernant la vie :

  En fait, il n’y a rien d’étonnant sur ce point, puisque Dieu Tout Puissant l’a choisi pour sceller la prophétie et tous les prophètes. Il est donc tout à fait normal que sa vie soit une doctrine impressionnante pour les générations jusqu’à la fin des temps, et que cette vie, dans tous ses aspects, soit d’une plus grande clarté et d’une meilleure magnificence que la lueur de l’aube et la lumière du grand jour, non seulement pour son époque, mais également pour toutes les générations à venir.
  Parmi ses mérites, il est intéressant de se focaliser sur sa miséricorde, parce que l’époque contemporaine se distingue par une violence qui ne peut connaître une plus grande intensité.
  La mort devient tellement banale que l’assassin ne sait plus pourquoi il tue, et la victime ne sait même pas pourquoi elle meurt. On assiste à la prolifération d’armes de destruction massive utilisées dans les face-à-face entre les armées, à l’utilisation des chars contre les enfants, les femmes et les populations civiles, à une violence à nulle autre pareille, et une oppression à nulle autre pareille, faits évoqués ainsi par le prophète, paix et bénédictions sur lui :

« La terre connaîtra partout l’agression et l’oppression jusqu’à ce que vienne mon frère, Jésus, qui la remplira de justice et de d’équité. »

(Tradition orale d’Ibn-Maja, d’après Abdellah).

  C’est également pourquoi le prophète, paix et bénédictions sur lui, a dit :

« En vérité, je suis une miséricorde octroyée… »

(Tradition orale de Al-Hakem, d’après Abou-Houraïra).

  Le prophète vit un jour un homme égorger une brebis devant une autre ; ce qui l’indigna et lui fit dire :

« Pourquoi ne pas l’avoir dissimulée à l’autre ? Voudrais-tu la tuer deux fois ? »

  Il dit également :

« Les miséricordieux bénéficieront de la miséricorde du Miséricordieux. »

(Tradition orale recueillie par Attirmidhi d’après Abdellah-Ibn-Omar).

  Une autre tradition fait dire au prophète, paix et bénédictions sur lui :

« Soyez miséricordieux envers ce qui vit sur terre, Celui qui est au ciel vous fera miséricorde.»

(Tradition orale recueillie par Attirmidhi d’après Abdellah-Ibn-Omar).

  Et cette autre :

« Si vous aimez Ma miséricorde, soyez miséricordieux envers Ma création. »

(Tradition orale recueillie par Addaylami d’après Abou-Bakr).

  Il est d’abord nécessaire que l’on soit miséricordieux envers soi-même. C’est ainsi qu’on rapporte sur le prophète, paix et bénédictions sur lui, que dans une bataille menée dans le sentier de Dieu durant le mois de Ramadhan, alors que les efforts exigés étaient soutenus et les difficultés extrêmes, il demanda à boire et se désaltéra devant ses compagnons, ceci pour user de la permission que prévoit la doctrine musulmane de rompre le jeûne dans le voyage et dans le combat. Il apprit que quelques uns de ses compagnons ne l’avaient pas imité dans le recours à cette permission divine ; ce qui lui fit dire :

« ceux là sont les désobéissants. »

  Ainsi, il convient d’être miséricordieux envers soi-même ; c’est ce qu’a confirmé en acte le prophète en l’appliquant lui-même. Où se situent les musulmans aujourd’hui par rapport à ce principe ? Rien qu’à Damas, il existe cinq cent cinquante mille diabétiques dont la déficience en eau dans le corps entraine l’insuffisance rénale, les accidents vasculaires cérébraux, et des paralysies. Il est à souligner que dans les pays qui ont pris conscience du problème, seuls quatre pour cent des patients atteints du diabète connaissent des complications vers les paralysies, la cécité, ou les insuffisances rénales alors que dans certains pays musulmans, cinquante quatre pour cent de diabétiques voient leur mal évoluer vers ces mêmes maladies ; tout simplement parce qu’ils n’ont pas compris la réalité de leur religion et n’ont pas jugé opportun d’imiter leur prophète. Le malade ne doit en aucun cas jeûner pendant le mois de Ramadhan, parce qu’il appartient à sa famille, à son pays ; et s’il est atteint d’une maladie incurable, il devient une charge pour la société ; c’est pour cela que le prophète a tenu à donner lui-même l’exemple pour amener les musulmans à faire preuve de miséricorde en commençant par eux-mêmes.

2 – Sa miséricorde en direction des parents :

  Concernant la miséricorde envers les parents, il apparaît dans une tradition qu’un de ses compagnons se présenta à lui pour se porter volontaire à ses côtés dans le combat sur le sentier de Dieu. En islam, ce combat dans le sentier de Dieu est considéré comme le summum des prescriptions. Le prophète lui demanda :

« As-tu des parents ? » Le compagnon répondit par l’affirmative. Le prophète lui ordonna : « Ton combat est auprès d’eux.

  C’est ainsi que le prophète, paix et bénédictions sur lui, préféra la bienfaisance envers les père et mère au combat dans le sentier de Dieu, autrement dit, la plus grande forme d’adoration en islam.

3 – Sa miséricorde en direction de sa famille :

  Concernant sa famille, la plus célèbre de ses déclarations est la suivante :

« Le meilleur d’entre vous est le meilleur envers les siens... »

(Tradition orale recueillie par Attirmidhi, d’après Aïcha, la mère des croyants).

  Ce disant, le prophète, paix et bénédictions sur lui, a fait qu’est considéré comme étant le meilleur celui qui l’est envers sa propre famille, parce que la majorité des relations extra muros sont gouvernée par l’intérêt ; et ainsi, la majorité des individus se maquillent, brillent, sourient, et se font modestes pour être acceptés dans leur entourage, dans leur travail, dans leur commerce alors que le plus grand mérite consiste à être le meilleur chez soi. C’est pourquoi, complétant sa déclaration, le prophète, paix et bénédictions sur lui a dit :

« Le meilleur d’entre vous est le meilleur envers les siens ; et d’entre vous, je suis le meilleur envers les miens. »

(Tradition orale recueillie par Attirmidhi, d’après Aïcha, la mère des croyants).

  Il a également fait la célèbre déclaration suivante :

« Soyez très prévenants envers vos femmes. »

(Tradition orale ayant fait l’objet d’un accord unanime, d’après Abou-Houraïra).

  Et il a dit dans cette autre tradition :

« Craignez Dieu en ces deux êtres faibles : la femme et l’orphelin. »

(Tradition orale recueillie par Ibn-Assaker, d’après Ibn-Omar).

  Et il a également dit ci-après :

« Honorez les femmes ! Par Dieu ! Ne les honore que le noble, et ne leur fait outrage que le pervers. Et ajoutant à ce discours, elles vainquent tout noble et sont vaincues par tout pervers ; et je préfèrerais être un noble vaincu qu’un pervers vainqueur. »

(Tradition orale du prophète, paix et bénédictions sur lui).

4 – Sa miséricorde envers ses épouses :

  Abou-Qalada, Dieu soit satisfait de lui, a rapporté le fait suivant sur le prophète, paix et bénédictions sur lui, raconté par Malek :

« Des jeunes et moi rendîmes visite au prophète, paix et bénédictions sur lui, qui nous a gardé auprès de lui une vingtaine de jours. Durant notre séjour, il était très miséricordieux envers nous et était pour nous un vrai compagnon. Lorsqu’il lui parut que nos proches commençaient à nous manquer, il nous questionna sur ceux que nous avions quittés. Nous le mîmes au courant ; il nous dit : « retournez auprès des vôtres, restez auprès d’eux, enseignez-les et ordonnez-leur d’accomplir ce qui doit être accompli, (et il a parlé de choses dont nous nous rappelons et d’autres que nous avons oubliées), accomplissez la prière comme vous m’avez vu l’accomplir, et au moment de la prière, que l’un de vous appelle à la prière et que le plus âgé la dirige pour vous. »

(Tradition orale qui a fait l’objet d’un accord unanime, rapportée par Abou-Qalada).

  Le prophète, paix et bénédictions sur lui, a vécu la vie du mari à qui les siens manquent, ou plutôt qui manque aux siens. Il nous a fait miséricorde en tant qu’individus en montrant de la miséricorde à nos pères et à nos mères, il a préféré la bienfaisance aux père et mère au combat dans le sentier de Dieu, et ce, par miséricorde envers les épouses et les enfants.
  Concernant la femme du compagnon Othmane-Ibn-Madh’oune, Dieu soit satisfait de lui, elle rendit visite à Aïcha (épouse du prophète), Dieu soit satisfait d’elle, pour se plaindre et lui faire part de son affliction et de sa peine, causées par son époux qui s’adonnait à la prière la nuit, et au jeûne le jour, et ce faisant, la délaissait. Le prophète le rencontra et lui demanda :

« O Othmane, ne suis-je pas un modèle pour toi ? » Il répondit : « Pour toi je sacrifierais père et mère, O Envoyé de Dieu ! De quoi s’agit-il ? » Le prophète répondit : « Tu jeûnes le jour et tu pries la nuit. » Othmane reconnut : « C’est vrai ! C’est ce que je fais. » Le prophète lui recommanda alors : « Ne le fais plus ! Ton corps a un droit sur toi, tout autant que ta famille qui a un droit sur toi. »

(Tradition orale recueillie par Saad, d’après Abou-Barda).

  Othmane suivit alors la recommandation du prophète, paix et bénédictions sur lui, et décida d’octroyer à sa famille les droits qu’elle était en droit d’attendre de lui, et, le lendemain matin, la femme de Othmane se rendit à la demeure du messager de Dieu, habillée avec soin et parfumée, pareille à une jeune mariée, et fut entourée de femmes, étonnées du changement qui s’était opéré en la dame, elle qui l’avant-veille était habillée de façon négligée. Elles lui demandèrent : « Qu’est-il arrivé, O épouse de Othmane ? » Elle répondit en riant : « Il nous est arrivé ce qui arrive à tout le monde ! »
  C’est ainsi que le prophète, paix et bénédictions sur lui, a fait preuve de miséricorde envers les épouses, les mères, les pères, et les croyants ; ce qui lui a fait dire :

« O Femme, tu peux partir ! Et informe les femmes de ton entourage que la bonne présentation de l’une de vous à son mari, la recherche de sa satisfaction, et le fait de contenter ses inclinations – autrement dit, tout cela - vaut le combat dans le sentier de Dieu.»

(Tradition orale, recueillie par Ibn-Assaker et Al-Bayhaqi dans chou’ab Al-Imane, d’après Asma-Bint-Yazid-Al-Ansaria.)

5 – Sa miséricorde envers les enfants :

  Concernant sa miséricorde envers les enfants, le prophète, paix et bénédictions sur lui, montrait le contentement et la joie lorsqu’il en rencontrait un. Je me rappelle une anecdote racontée par une de mes connaissances: il se rappelait un homme qui entra dans une petite mosquée et remarqua un enfant au premier rang parmi six adultes. L’un d’eux repoussa violemment l’enfant vers le deuxième rang alors qu’il n’y avait personne derrière. Le témoin qui a rapporté la scène avoua avoir délaissé sa prière durant cinquante cinq années à la suite de cet incident. A la mosquée, les enfants doivent susciter l’intérêt et être honorés et devraient recevoir des cadeaux afin qu’ils puissent associer ces présents à leur présence dans la maison de Dieu. C’est pour cela que le prophète, paix et bénédictions sur lui, leur montrait un visage jovial et son contentement de leur présence dans la mosquée.
  Il prenait souvent dans ses bras les enfants de ses compagnons, et jouait avec eux, et ne manquait pas de saluer des enfants lorsqu’il en rencontrait sur son chemin, s’adressant ainsi au groupe qu’il rencontrait : « Paix sur vous, les enfants ! »
  Il vit un jour des enfants se mesurer à la course et s’infiltra spontanément, se mesurant à eux ; cet auguste prophète, la meilleure créature, celui qui personnifie la droit ure, jouait avec des enfant. C’est ce qui se passe lorsqu’un père joue avec ses enfants chez lui ; c’est une des particularités de la sunna du prophète, paix et bénédictions sur lui.     Un autre jour qu’il était sur sa chamelle, il aperçut un enfant et l’invita à monter derrière lui, juste pour lui faire plaisir.
  Une de ses filles perdit un jour son petit enfant. Lorsque le prophète le prit, des larmes coulèrent sur ses joues. Saâd-Ibn-Abada lui demanda :

« que se passe-t-il, o envoyé de Dieu ? » Il répondit :
« Ceci est une miséricorde que Dieu à placé dans le coeur des hommes ; et certes, Dieu fait miséricorde à ses créatures humaines miséricordieuses. »

(Tradition orale recueillie par Boukhari, d’après Oussama-Ibn-Zayd).

6 – Sa miséricorde envers les jeunes en général :

  Ibnou-Souwayd raconte : « J’ai vu une fois Abou-Dhar, Dieu soit satisfait de lui, qui portait un bel habit. Son jeune esclave portait également un bel habit ; je lui en demandai la raison ; il répondit : ‘j’ai entendu une fois le prophète dire :

« Ce sont vos frères et les dons gracieux que Dieu vous a confiés. Celui à qui a été confié son frère…»

(Tradition orale recueillie par Boukhari, d’après Ma’rour-Ibn-Souwayd).

  Voyons maintenant combien de pauvres personnes sont arrivées de très loin et se sont suicidées à la suite des conditions inhumaines qu’on leur fait subir, en leur donnant la pire des nourritures, en travaillant sans arrêt comme des bêtes de somme jusqu’à ce qu’elles préfèrent mettre fin à leurs jours que rester à la merci de ces bourreaux d’un nouveau genre. Considérons ce qu’en recommandait le prophète, paix et bénédictions sur lui :

« Ce sont vos frères et les dons gracieux que Dieu vous a confiés. Que celui a qui a été confié son frère le nourrisse de la nourriture dont il se nourrit lui-même, et qu’il l’habille de ce qu’il s’habille lui-même.»

(Tradition orale recueillie par Boukhari, d’après Ma’rour-Ibn-Souwayd).

  Ainsi agissait Abou-Dhar-Al-Ghifari, un des plus illustres compagnons du prophète. Il portait le même habit que son esclave.
  Le prophète dit également sur ce sujet :

« Et dans leurs tâches, ne leur faites pas supporter plus qu’ils ne peuvent supporter. Si vous leur confiez des tâches, aidez-les dans leurs efforts. »

  Un jour, le prophète, paix et bénédictions sur lui vint à passer devant un compagnon qui battait son esclave. Il lui dit :

« Apprend, O Abou-Dhar, que Dieu est plus puissant sur toi que toi sur lui. »

  Une fois, un homme demanda au prophète, paix et bénédictions sur lui :

« Envoyé de Dieu, j’ai chez moi un orphelin ; est-ce que je peux le corriger ? » Il répondit : « Tu peux le faire, mais comme tu le fais pour ton fils. »

  Cela signifie que quelqu’un qui élève un orphelin, peut le corriger, mais uniquement dans son intérêt, et il doit le considérer exactement comme son fils et le corriger comme il corrige son fils. Il a dit par ailleurs :

« Ne peut être considéré comme étant des nôtres celui qui ne respecte pas le plus âgé parmi nous, celui qui ne fait pas preuve de miséricorde envers nos enfants, ni celui qui ne connaît pas le mérite de notre savant. »

(Tradition orale recueillie par Ahmed, d’après Abada-Ibn-Assamet).

  Il dit encore ci-après :

« Lorsque j’accomplis la prière, j’aime bien la prolonger ; mais si jamais j’entends pleurer un enfant, j’écourte la prière de peur de faire de la peine à sa mère. »

(Tradition orale recueillie par Boukhari, d’après Abou-Qatada).

  Nous poursuivrons le sujet dans la deuxième partie du prêche. Je prononce ces paroles et demande pardon pour moi et pour vous à Dieu, Tout Puissant. Demandez-lui pardon ; Il vous pardonnera. Quelle victoire pour ceux qui demandent pardon !

Deuxième partie du prêche :

Gloire à Dieu, Maître des mondes. Je témoigne qu’il n’y a de divinité que Dieu, l’allié les bienfaisants. Et je témoigne que notre maître Mohamed est sa créature et son messager, celui qui fait preuve d’une moralité exceptionnelle. Seigneur, bénis notre maître Mohamed, sa famille et tous ses compagnons.
  Un coeur miséricordieux est une des qualités du croyant, et un coeur dur est de celui qui s’écarte de Dieu :
  Dieu Tout Puissant dit :

« C’est par quelque miséricorde de la part de Dieu que tu (Mohamed) as été si doux envers eux. »

(Coran, sourate 3, la famille d’Imrane, extrait du verset 159).

  Et le déterminant ‘bi’ dans le verset, indique la causalité. La cause de cette moralité exceptionnelle est une miséricorde incrustée dans le coeur de notre maître Mohamed, le meilleur des messagers, miséricorde divine ; et tout croyant dont le contact avec le créateur est constant ressent cette miséricorde, et c’est pourquoi Dieu dit :

« Malheur donc à ceux dont les coeurs sont endurcis contre le rappel de Dieu… »

(Coran, sourate 39, les groupes, extrait du verset 22).

  S’il y a un indice de la foi et un indice de la bonté du coeur, les deux vont de pair, car on est croyant de par la miséricorde ou bien on est aux antipodes de la foi de par sa dureté de coeur.
  Une des qualités du croyant se trouve être un coeur miséricordieux, et une des tares de celui qui s’écarte de Dieu est un coeur dur.
  O Mohamed ! En raison d’une miséricorde incrustée dans ton coeur comme conséquence de ton contact avec Nous, tu as été doux envers eux ; et comme tu t’es montré doux avec eux, ils se sont rassemblés autour de toi. Par contre, si tu t’étais écarté de nous, ton coeur aurait durci et aurait généré une rudesse qui les aurait fait s’écarter de toi. Chaque père, chaque enseignant, chaque responsable, et chaque missionnaire de l’islam et chaque personne investie d’un pouvoir de conduite sur les hommes à besoin du sens de ce verset. Le contact avec le créateur attendrit le coeur de miséricorde qui devient douceur, douceur qui regroupe les gens autour de l’homme au bon coeur. Si cet homme s’écarte de son Créateur, le coeur s’endurcit ; la dureté de coeur devient rudesse qui éloigne les gens de l’homme au coeur dur.
Rappelez-vous les traditions orales :

« Les miséricordieux bénéficieront de la miséricorde du Miséricordieux. »

(Tradition orale recueillie par Attirmidhi d’après Abdellah-Ibn-Omar).

  Et rappelez-vous le verset :

« C’est par quelque miséricorde de la part de Dieu que tu (Mohamed) as été si doux envers eux. »

(Coran, sourate 3, la famille de Imrane, extrait du verset 159).

La moralité exceptionnelle qui caractérise le prophète :

  Voyons maintenant qui est l’interlocuteur. C’est la meilleure des créatures, le détenteur du droit et de la vérité ; le seigneur des enfants d’Adam, celui qui a reçu, seul, al wassila, comme il le déclare lui-même, paix et bénédictions sur lui :

« Demandez pour moi ‘al wassila’ ; c’est, au paradis, un rang qui est destiné à une seule des créatures humaines de Dieu ; et j’espère que ce sera moi. »

(Tradition orale de Mouslim, d’après Abou-Omar).

  C’est lui à qui Dieu a accordé l’éloquence, la proclamation, la beauté virile et la moralité exceptionnelle, comme souligné dans le verset :

« Et tu es, certes, d’une moralité exceptionnelle. »

(Coran, sourate 68, la plume, verset 4).

  C’est comme si le verset insistait, disant : toi ! toi ! c’est toi en chair et en os ! C’est toi, O Mohamed. Toi qui as atteint le sommet de la gloire. Toi, en chair et en os…

« Mais si tu étais rude, au coeur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage… »

(Coran, sourate 3, la famille d’Imrane, extrait du verset 159).

  Comment un homme qui n’est ni prophète, ni messager, ni meilleur de la création, ni l’ami du droit et de la vérité, et qui ne jouit d’aucune éloquence ni de proclamation, ni de beauté physique, et qui appelle les gens avec rudesse. Pourquoi donc cette rudesse ? Celui qui ordonne le bien, qu’il ordonne avec le bien ; et que celui qui interdit le mal, que son interdiction soit exempte de mal.

L’invocation :

Seigneur, fais en sorte que nous soyons de ceux que Tu as guidés. Fais en sorte que nous soyons de ceux auxquels Tu as préservé la santé. Seigneur, bénis ce que Tu nous as donné, et éloigne de nous et préserve-nous du mal que Tu as décrété, puisque c’est Toi qui décrète et qu’il n’y a point de décret contre Toi. Nous implorons Ton pardon, Seigneur, et nous nous repentons à Toi. Seigneur, guide-nous vers l’excellence en matière de moralité, puisque ne peut guider vers cette excellence que Toi. Seigneur, réconcilie-nous avec notre religion qui est infaillible pour notre action, et améliore pour nous notre monde qui est le siège de notre vie d’ici-bas, et arrange notre au-delà auquel nous sommes destinés, et fais en sorte que la vie soit pour nous un lieu de récolte de bien, et fais en sorte que la mort soit pour nous un repos exempt de tout mal, Toi, notre Seigneur, Maitre des mondes. Seigneur, fais en sorte que le licite nous suffise par rapport à l’illicite, et que notre obéissance à Toi nous suffise par rapport à notre désobéissance, et fais en sorte que Tes faveurs nous suffisent par rapport à celles d’autres que Toi.
  O, Seigneur, Toi le plus Noble des nobles, élève la parole de la vérité et celle de la religion, donne la victoire à l’Islam, la puissance et la victoire aux musulmans partout dans le monde. Seigneur, montre-nous Ta puissance contre Tes ennemis, Toi, le plus Noble des nobles.

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